Des insectes sur les plantes ? Guide pour savoir ce qu'ils sont, les dommages et comment les combattre
- Jesús Martínez
- 27 mars
- 19 min de lecture
Les insectes phytophages constituent l’une des principales menaces pour la santé des plantes. Leur alimentation peut affaiblir les cultures, véhiculer des maladies et impacter fortement la production agricole. Dans cet article, nous examinerons les ravageurs les plus courants, leurs caractéristiques, les dommages qu’ils provoquent et les stratégies de lutte pour les maîtriser.
1. Pucerons (Aphididae)
Les pucerons sont de petits insectes au corps mou qui se nourrissent de la sève des plantes. Il existe de nombreuses espèces différentes, et bien qu'elles varient en couleur (vert, noir, jaune, marron ou même rose), elles partagent toutes des caractéristiques similaires. Ils se reproduisent rapidement, ce qui leur permet de former de grandes colonies en peu de temps. Ils sont particulièrement problématiques dans les cultures agricoles, les vergers et les jardins, car ils peuvent affaiblir les plantes et transmettre des virus phytopathogènes.

Identification
Les pucerons mesurent entre 1 et 4 mm de long, avec un corps en forme de poire. Ils se regroupent généralement sur les jeunes pousses, la face inférieure des feuilles et les tiges tendres. Certaines espèces développent des ailes lorsque les populations deviennent trop denses et nécessitent de se disperser. Ils possèdent deux structures tubulaires à l’arrière de l’abdomen, appelées cornicules, qui sécrètent des substances chimiques défensives.
Signes/dommages
Les pucerons perforent les tissus des plantes avec leur appareil buccal piqueur-suceur et en extraient la sève, affaiblissant ainsi la plante et provoquant :
Des feuilles enroulées, jaunies ou déformées.
Un ralentissement de la croissance.
La présence de miellat, une substance collante qu’ils excrètent et qui favorise le développement de champignons comme la fumagine (noircissement des feuilles).
L’attraction des fourmis, qui protègent les pucerons en échange de leur miellat comme source de nourriture.
La transmission de virus végétaux, pouvant entraîner des maladies graves dans les cultures.
Contrôle
Pour contrôler les populations de pucerons, plusieurs méthodes peuvent être appliquées:
Lutte biologique : Introduire des prédateurs naturels tels que les coccinelles (Coccinellidae), les chrysopes (Chrysopidae) ou les guêpes parasitoïdes (Aphidiinae).
Méthodes culturales : Tailler les parties infestées, éviter un excès d’azote dans les engrais, favoriser la biodiversité au jardin et utiliser des pièges chromatiques ou adhésifs.
Solutions naturelles : Pulvériser de l’eau savonneuse, une décoction d’ail ou de l’huile de neem.
Lutte chimique : En cas d’infestation sévère, des insecticides spécifiques peuvent être utilisés avec précaution afin de préserver les insectes bénéfiques. Formulations à base d’acétamipride, d’azadirachtine, de cyperméthrine, de deltaméthrine, d’esfenvalérate ou de pyréthrines.
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2. Acariens (Tetranychidae, Eriophyidae et Tarsonemidae)
Les acariens sont de minuscules arthropodes qui affectent une grande variété de plantes, des cultures agricoles aux plantes ornementales. Proches parents des araignées, certaines espèces produisent de fines toiles sur les feuilles. Bien qu’ils soient difficiles à repérer à l’œil nu en raison de leur taille microscopique, leur reproduction rapide et leur alimentation piqueuse-suceuse peuvent gravement affaiblir les plantes.

Identification
Les acariens varient en couleur selon l’espèce et le stade de développement, pouvant être rouges, jaunes, verts, bruns ou translucides. Ils mesurent moins de 1 mm de long et se trouvent généralement sur la face inférieure des feuilles. Les espèces les plus courantes incluent :
Acariens tétranyques (Tetranychidae) : Produisent de fines toiles et laissent un aspect moucheté sur les feuilles.
Acariens ériophyides (Eriophyidae) : Microscopiques, ils provoquent des déformations sur les feuilles, les tiges et les fruits.
Acariens tarsonémides (Tarsonemidae) : Attaquent les jeunes pousses et déforment la croissance des plantes.
Signes/dommages
Les symptômes d’une infestation par les acariens incluent :
Des feuilles présentant un mouchetage jaune ou bronze.
De fines toiles sur la face inférieure des feuilles et entre les tiges.
Des feuilles déformées, desséchées ou tombantes.
Un ralentissement de la croissance de la plante.
Les acariens prospèrent dans des environnements chauds et secs, ce qui favorise leur prolifération lors de périodes de chaleur prolongée.
Contrôle
Pour gérer les populations d’acariens, plusieurs stratégies peuvent être appliquées :
Lutte biologique : Introduire des prédateurs naturels tels que l’acarien Phytoseiulus persimilis ou la chrysope verte (Chrysopidae).
Méthodes culturales : Maintenir une humidité adéquate, éviter le stress hydrique, pulvériser de l’eau pour entraver leur développement et utiliser des pièges chromatiques ou adhésifs.
Solutions naturelles : Appliquer un extrait d’ail, de l’huile de neem ou du savon potassique.
Lutte chimique : Utiliser des huiles horticoles et des acaricides à base d’abamectine, d’hexthiazox, de lambda-cyhalothrine ou de tau-fluvalinate.
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3. Aleurode (Aleyrodidae)
Les mouches blanches sont de petits insectes suceurs qui se nourrissent de la sève des plantes. Malgré leur nom, ce ne sont pas de véritables mouches, mais des proches parentes des pucerons et des cochenilles. Elles se trouvent généralement en grands groupes sur la face inférieure des feuilles et sont des ravageurs courants dans les cultures agricoles, les jardins et les serres. En plus d'affaiblir les plantes, elles peuvent transmettre des virus végétaux et favoriser l’apparition de champignons.

Identification
Les adultes de la mouche blanche mesurent entre 1 et 3 mm de long et ont des ailes blanches recouvertes d’une substance cireuse. Leurs larves sont petites, de couleur jaunâtre, et restent attachées aux feuilles pendant leur développement. La mouche blanche a tendance à se regrouper sur la face inférieure des feuilles, et lorsqu’on secoue la plante, les adultes s'envolent rapidement en petits essaims.
Signes/dommages
Les principaux symptômes d'une infestation de mouche blanche incluent :
Des feuilles jaunies et affaiblies en raison de l’extraction de la sève.
La présence de miellat collant, qui favorise la croissance de champignons comme la fumagine (suie noire).
La chute prématurée des feuilles.
La transmission de virus phytopathogènes, ce qui peut gravement affecter des cultures telles que la tomate, le poivron et le chou.
Contrôle
Pour lutter contre la mouche blanche, diverses stratégies peuvent être appliquées :
Lutte biologique : Introduire des prédateurs naturels tels que des coccinelles, des guêpes parasitoïdes et des chrysopes, ou utiliser des champignons comme Beauveria bassiana.
Méthodes culturales : Placer des pièges collants jaunes, maintenir la rotation des cultures, éviter l’excès de fertilisation azotée et utiliser des pièges chromatiques ou adhésifs (jaunes), très efficaces.
Solutions naturelles : Appliquer du savon potassique, de l’huile de neem ou des extraits d’ail et de piment.
Lutte chimique : En cas d’infestations graves, utiliser des insecticides spécifiques tels que des pyréthrinoïdes ou des formulations à base d’acétamipride, d’azadirachtine, de cyperméthrine, de deltaméthrine, de lambda-cyhalothrine ou d’esfenvalérate.
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4. Mineuses des feuilles (Agromyzidae y Gracillariidae)
Les mineuses de feuilles sont des larves d'insectes qui se nourrissent du tissu interne des feuilles, créant des tunnels visibles sous forme de lignes ou de taches irrégulières. Ces tunnels affectent la capacité photosynthétique de la plante et peuvent la fragiliser considérablement si l'infestation est grave. Différentes espèces d'insectes peuvent causer ces dégâts, y compris les larves de mouches (Agromyzidae), de papillons (Gracillariidae) et de coléoptères.

Identification
Les adultes varient selon l'espèce :
Mouches mineuses (Agromyzidae) : Petites, de couleur noire ou grise, avec des pattes et des ailes transparentes.
Papillons mineurs (Gracillariidae) : De petites papillons, avec des ailes étroites et des poils fins sur leur corps.
Coléoptères mineurs : Petits, généralement sombres, avec des larves qui perforent les feuilles et les tiges.
Les larves sont de couleur blanche ou jaune pâle et vivent à l’intérieur du tissu des feuilles, formant des galeries sinueuses ou des taches irrégulières.
Signes/dommages
Galeries ou tunnels translucides à la surface des feuilles.
Feuilles déformées, jaunies ou sèches.
Diminution de la croissance de la plante en raison de la réduction de la photosynthèse.
Points noirs dans les galeries, qui sont les excréments des larves.
Les espèces de mineuses affectent des cultures maraîchères telles que la tomate, les épinards, les agrumes et les plantes ornementales, affaiblissant les plantes et les rendant plus vulnérables aux maladies.
Contrôle
Contrôle biologique : Introduire des guêpes parasitoïdes, qui attaquent les larves, et utiliser des agents de biocontrôle tels que Bacillus thuringiensis.
Méthodes culturales : Retirer et détruire les feuilles infestées, éviter les monocultures et pratiquer la rotation des cultures.
Solutions maison : Appliquer de l'huile de neem ou du savon potassique pour réduire la présence des adultes.
Contrôle chimique : En cas d'infestation grave, utiliser des insecticides systémiques tels que l’acétamipride, l’azadiractine, le deltaméthrine, le lambda-cyhalothrin ou le spinetoram.
5. Cicadelles (Cicadellidae)
Les cicadélidés, également appelés "chicharritas" ou "sauterelles", sont de petits insectes qui se nourrissent de la sève des plantes à l'aide de leur appareil buccal piqueur-suceur. Ils sont extrêmement mobiles et peuvent sauter ou voler rapidement lorsqu'ils se sentent menacés. En plus de fragiliser les plantes, de nombreuses espèces de cicadélidés sont des vecteurs de maladies phytopathogènes, telles que des phytoplasmes et des virus, ce qui en fait un ravageur dangereux dans les cultures agricoles et ornementales.

Identification
Les adultes des cicadélidés mesurent généralement entre 2 et 15 mm de longueur et ont des corps allongés avec des couleurs variables, allant du vert et jaune au marron, parfois avec des motifs frappants. Leurs ailes sont membraneuses, et leur caractéristique la plus notable est leur capacité à sauter, grâce à leurs pattes arrière bien développées. Les nymphes sont similaires aux adultes, mais elles n'ont pas des ailes complètement développées.
Signes/dommages
Taches ou décoloration sur les feuilles dues à l'extraction de la sève.
Nanisme ou croissance atrophiée des plantes affectées.
Présence de déjections sucrées sur les feuilles, attirant des champignons comme la fumagine.
Transmission de maladies végétales, telles que "la feuille filiforme du riz" ou "la chlorose marbrée des agrumes".
Contrôle
Lutte biologique : Encourager la présence de prédateurs naturels tels que les coccinelles, les chrysopes et les guêpes parasitoïdes, et appliquer des nématodes parasitoïdes comme Steinernema carpocapsae.
Méthodes culturales : Maintenir la rotation des cultures, éliminer les adventices hôtes et éviter l’excès de fertilisation azotée.
Solutions maison : Appliquer un extrait d’ail, du savon potassique ou de l’huile de neem sur les feuilles.
Lutte chimique : En cas d’infestations sévères, utiliser des insecticides systémiques ou de contact tels que les pyréthrinoïdes ou des formulations à base d’acétamipride, d’azadirachtine, de cyperméthrine, de deltaméthrine, de lambda-cyhalothrine ou d’esfenvalérate.
6. Thrips (Thysanoptera)
Les thrips sont de petits insectes allongés qui se nourrissent en perforant les cellules végétales et en aspirant leur contenu, provoquant ainsi des dommages aux feuilles, aux fleurs et aux fruits. Ce sont des ravageurs courants dans les serres, les cultures agricoles et les plantes ornementales. De plus, certaines espèces de thrips sont des vecteurs de virus phytopathogènes, comme le virus de la maladie bronzée de la tomate (TSWV), ce qui les rend encore plus problématiques pour l’agriculture.

Identification
Adultes : Ils mesurent entre 1 et 2 mm de long, avec un corps mince et allongé, de couleur allant du jaune pâle au brun foncé ou noir. Leurs ailes sont étroites et bordées de franges.
Nymphes : Semblables aux adultes, mais sans ailes et de couleur plus claire.
Signes/dommages
Taches argentées ou bronzées sur les feuilles dues à la destruction des cellules.
Déformation des feuilles, des fleurs et des fruits.
Présence d’excréments sous forme de petits points noirs.
Transmission de virus dans les cultures comme la tomate, le poivron et la laitue.
Contrôle
Lutte biologique : Introduire des ennemis naturels tels que des acariens prédateurs (Amblyseius swirskii), des chrysopes, des punaises prédatrices comme Orius spp. ou des nématodes prédateurs comme Heterorhabditis bacteriophora.
Méthodes culturales : Éliminer les adventices, utiliser des pièges chromatiques ou adhésifs bleus ou jaunes, et éviter l'excès d'azote dans la fertilisation.
Solutions maison : Appliquer un extrait d’ail, de l’huile de neem ou du savon potassique sur les plantes affectées.
Lutte chimique : En cas d’infestation sévère, utiliser des insecticides sélectifs comme le spinosad, l’acétamipride, l’azadirachtine, la cyperméthrine, la deltaméthrine, la lambda-cyhalothrine, l’esfenvalérate ou des pyréthrinoïdes.
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7. Chenilles (Lépidoptères - Larves de papillons et de mites)
Les chenilles sont la phase larvaire des papillons et des mites. Elles sont l'une des pestes les plus destructrices en agriculture, car elles se nourrissent de feuilles, de tiges, de fleurs et de fruits, causant des dommages importants aux cultures maraîchères, fruitières et ornementales. Selon l'espèce, elles peuvent consommer de grandes quantités de tissu végétal en peu de temps et affecter la production des cultures.

Identificación
Larves : Corps mous et cylindriques avec trois paires de vraies pattes sur le thorax et jusqu'à cinq paires de fausses pattes sur l'abdomen. Elles mesurent généralement de quelques millimètres à 5 cm de long, avec des couleurs et des motifs variés selon l'espèce.
Adultes : Elles se transforment en papillons ou en mites de différentes tailles et couleurs.
Signes/dommages
Feuilles perforées ou entièrement dévorées.
Présence d’excréments sombres sur les feuilles.
Cocons de soie sur la plante (chez les espèces qui forment des abris).
Fruits endommagés avec des perforations ou des galeries internes.
Défoliation sévère dans les cultures comme la tomate, le chou, la laitue, les agrumes et les céréales.
Contrôle
Lutte biologique : Utilisation de parasitoïdes comme Trichogramma spp., de prédateurs naturels tels que les chrysopes et les coccinelles, ou d’agents fongiques comme Beauveria bassiana.
Méthodes culturales : Éliminer manuellement les chenilles et les œufs, favoriser la biodiversité pour attirer les ennemis naturels et pratiquer la rotation des cultures.
Solutions maison : Appliquer de l’extrait de neem, une infusion d’ail ou Bacillus thuringiensis (Bt), une bactérie naturelle ciblant spécifiquement les larves.
Lutte chimique : En cas d’infestation grave, privilégier des insecticides sélectifs, de préférence biologiques comme le spinosad ou la lambda-cyhalothrine pour préserver les insectes bénéfiques. Si des traitements chimiques sont nécessaires, utiliser des formulations à base d’acétamipride, de cyperméthrine, de deltaméthrine, d’esfenvalérate ou de fosthiazate.
8. Cochenilles et écailles (Coccoidea)
Les cochenilles et les écailles sont des insectes suceurs qui se nourrissent de la sève des plantes grâce à leur appareil buccal spécialisé. Ces parasites se retrouvent sur une grande variété de cultures et de plantes ornementales, les affaiblissant en extrayant des nutriments et en laissant des sécrétions sucrées qui favorisent la croissance de champignons tels que la fumagine. Certaines espèces peuvent également transmettre des maladies aux plantes.
Identification
Cochenilles farineuses : Recouvertes d’une substance cotonneuse blanche. Elles se regroupent sur les feuilles, les tiges et les racines.
Cochenilles à carapace : Possèdent une coque dure et arrondie qui s'attache aux branches et aux feuilles, rendant leur élimination plus difficile.
Nymphes : Petites et mobiles au début, mais les cochenilles à carapace deviennent fixes en mûrissant.
Signes/dommages
Perte de vigueur de la plante due à la succion de sève.
Jaunissement et déformation des feuilles.
Présence de sécrétions collantes (miellat ou mélasse) favorisant le développement de la fumagine.
Coques adhérentes sur les tiges et les feuilles, dans le cas des cochenilles à carapace.ama.
Contrôle
Lutte biologique : Utilisation de prédateurs naturels tels que les coccinelles (Cryptolaemus montrouzieri) et les guêpes parasitoïdes.
Méthodes culturales : Tailler les branches infestées, améliorer la ventilation des plantes et éliminer les débris végétaux.
Solutions maison : Appliquer du savon potassique, de l’huile de neem ou de l’alcool isopropylique avec un coton directement sur les cochenilles.
Lutte chimique : En cas d’infestation grave, appliquer des insecticides systémiques tels que l’abamectine, les pyréthrines, l’acétamipride, l’azadirachtine, la cyperméthrine, la deltaméthrine, la lambda-cyhalothrine, le piriproxifène, le spirotétramat, le tau-fluvalinate ou des huiles horticoles pour asphyxier les insectes. Il est important de rappeler que les cochenilles sont protégées contre les insecticides de contact ou les huiles, qui n'affectent que les nymphes. Il est donc nécessaire d'appliquer des insecticides systémiques pour éliminer les adultes.
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9. Coléoptères (Coleoptera)
Les coléoptères sont l'un des groupes d'insectes les plus vastes et diversifiés, avec des milliers d'espèces qui affectent les plantes. Ces insectes peuvent être herbivores ou carnivores, et à la fois à l'état larvaire et adulte, certaines espèces causent des dommages importants aux cultures agricoles et aux plantes ornementales. Les coléoptères se nourrissent de feuilles, de tiges, de racines ou de fruits, et beaucoup sont également connus pour leur capacité à détruire des cultures en grande quantité, comme le charançon vecteur du pathogène Diabrotica virgifera ou le Acanthoscelides obtectus sur les haricots.

Identification
Adultes : Les coléoptères ont des corps durs, de forme ovale ou ronde, avec des antennes bien développées. Leur taille varie selon l'espèce, mais en général, ils mesurent entre 3 et 20 mm de long.
Larves : Elles sont typiquement de forme courbée, avec des corps segmentés, et sont principalement blanches ou de couleur crème. Elles se développent sous le sol ou dans les tiges et racines des plantes.
Œufs : Ils sont déposés près des racines ou sur les jeunes pousses, en fonction de l'espèce.
Signes/dommages
Feuilles trouées ou mordillées, ce qui affecte la photosynthèse de la plante.
Racines endommagées dans le cas des coléoptères souterrains, qui peuvent affaiblir gravement les plantes.
Déformations des fruits ou signes de perforation sur les fruits et les tiges.
Présence d’excréments ou de coquilles d’œufs près des zones affectées.
Baisse de la qualité et du rendement des cultures telles que le maïs, le soja et les légumes.
Contrôle
Lutte biologique : Introduire des prédateurs naturels tels que des nématodes entomopathogènes comme Steinernema sp., des guêpes parasitoïdes et des oiseaux insectivores.
Méthodes culturales : Rotation des cultures, élimination des débris végétaux et utilisation de cultures pièges pour réduire la population de coléoptères.
Solutions maison : Utiliser de l’huile de neem ou des savons insecticides, appliqués sur les zones affectées pour dissuader ou éliminer les coléoptères.
Lutte chimique : En cas d'infestation grave, des insecticides comme les pyréthrinoïdes ou des formulations à base d’acétamipride, d’azadirachtine, de cyperméthrine, de chlorantraniliprole, de deltaméthrine, de lambda-cyhalothrine ou de spinosad peuvent être appliqués.
10. Moucherons des champignons (Sciaridae y Cecidomyiidae)
Les moucherons des champignons sont de petits insectes appartenant aux familles Sciaridae et Cecidomyiidae. On les appelle souvent moucherons des champignons en raison de leur préférence pour les environnements humides et riches en matière organique, comme les serres et les sols des plantes en pot. Bien que les adultes ne représentent pas une menace directe pour les plantes, leurs larves peuvent causer des dommages importants aux racines et au système de croissance des plantes.

Identification
Adultes : Les moucherons des champignons sont de petits insectes, mesurant environ 2 à 5 mm de long. Elles ont un corps fin, de couleur noire ou grise, et des ailes translucides. Leurs longues pattes et antennes leur permettent de se déplacer facilement dans l'air et sur la surface du sol.
Larves : Les larves sont translucides, avec une tête noire, et ont une forme de vers. Elles peuvent mesurer jusqu'à 1 cm de long lorsqu'elles sont complètement développées. Elles se trouvent généralement dans la couche supérieure du sol ou dans les mélanges pour pots, où elles se nourrissent des racines des plantes et de la matière organique en décomposition.
Signes/dommages
Présence de moustiques adultes autour des plantes récemment arrosées ou dans des zones à forte humidité, comme les serres et l'intérieur des maisons.
Dégâts sur les racines : Les larves se nourrissent des racines fines et de la matière organique en décomposition, ce qui peut affaiblir les plantes et provoquer leur flétrissement. Les symptômes incluent des feuilles jaunissantes, une croissance atrophiée et des racines ayant l'apparence d'être endommagées ou pourries.
Pourriture des racines : Les dommages causés par les larves favorisent la pourriture des racines, ce qui peut entraîner la mort de la plante si l'infestation est grave.
Contrôle
Lutte biologique : Introduire des prédateurs naturels tels que des nématodes entomopathogènes comme Steinernema sp., des bactéries comme Bacillus thuringiensis ou certains insectes prédateurs qui attaquent les larves de mouches des champignons.
Méthodes culturales : Maintenir un environnement sec et bien ventilé pour réduire l'humidité excessive qui favorise la reproduction de ces insectes. Il est également important d'éviter les excès d'arrosage, car les conditions humides favorisent la prolifération des moustiques. Utiliser des pièges chromatiques ou adhésifs jaunes.
Lutte chimique : En cas d'infestations graves, des insecticides spécifiques contre les moustiques de champignons peuvent être utilisés. Il faut les appliquer de manière localisée, de préférence dans la zone du sol où les larves se nourrissent.
Techniques préventives : Utiliser une couche de sable grossier sur la terre des pots ou dans le sol du jardin peut aider à empêcher les mouches de pondre leurs œufs. De plus, l'utilisation de pièges adhésifs jaunes peut aider à réduire la population de moustiques adultes.
Le contrôle des moucherons des champignons dépend de la surveillance de l'humidité et de l'application de stratégies préventives pour éviter qu'elles ne deviennent un ravageur important, en particulier dans des espaces clos tels que les serres ou les plantes d'intérieur.
11. Psyllides ou Psilas (Psylloidea)
Les psylidés, également connus sous le nom de psyles ou poux des plantes, sont de petits insectes suceurs qui se nourrissent de la sève de diverses espèces végétales. Ils posent des problèmes particuliers sur les arbres fruitiers et les agrumes, où ils peuvent causer des dommages directs et indirects en transmettant des maladies. Certaines espèces, comme Diaphorina citri, sont des vecteurs de la maladie du verdissement des agrumes (Huanglongbing, HLB), l'une des plus dévastatrices pour ce type de culture.

Identification
Adultes : Ils mesurent entre 2 et 5 mm de long, avec des corps allongés et des ailes translucides. Ils peuvent ressembler à de petites cigales miniatures.
Nymphes : Elles ont une forme aplatie, un corps ovale et sont recouvertes d'une substance cireuse blanche.
Œufs : Ils pondent leurs œufs sur les jeunes pousses et sur le revers des feuilles.
Signes/dommages
Feuilles enroulées ou déformées en raison de l'alimentation des nymphes.
Excréments blancs cireux ou collants sur les pousses et les feuilles.
Miel de sap, suivi de la fumagine, en raison de la sécrétion sucrée qu'ils génèrent.
Jaunissement et affaiblissement de la plante.
Transmission de maladies comme le HLB (maladie des feuilles jaunes) chez les agrumes, provoquant la déformation et la perte des fruits.
Contrôle
Lutte biologique : Introduire des ennemis naturels tels que des guêpes parasitoïdes, ainsi que des prédateurs comme les coccinelles et les chrysopes.
Méthodes culturales : Tailler les parties affectées, éliminer les pousses tendres en excès et maintenir la santé du verger.
Solutions maison : Appliquer du savon potassique, de l'extrait de neem ou des pièges adhésifs jaunes pour capturer les adultes.
Lutte chimique : En cas d'infestations graves, appliquer des insecticides systémiques tels que l'abamectine, les pyréthrines, l'acétamipride, l'azadirachtine, le cyperméthrine, la deltaméthrine, le lambda-cyhalothrine, le piriproxifène, le spirotétramat, le tau-fluvalinate ou des huiles horticoles pour asphyxier les insectes. Il est important de noter que les nymphes de certaines espèces sont protégées sous une carapace, de sorte que les insecticides de contact ou les huiles ont une faible activité, voire nulle. Il est donc nécessaire d'appliquer des insecticides systémiques pour éliminer les nymphes et des huiles horticoles pour éliminer les adultes.
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12. Punaises phytophages (Hemiptera : Miridae, Pentatomidae, Coreidae et autres)
Les punaises phytophages sont des insectes suceurs qui se nourrissent de la sève des plantes et figurent parmi les principales nuisances des cultures agricoles et ornementales. Ces punaises sont connues pour causer des dommages directs, en perforant les cellules végétales pour extraire la sève, ainsi que des dommages indirects, en transmettant des maladies virales. Les espèces les plus courantes comprennent les punaises vertes (comme Nezara viridula) et les punaises des plantes, qui affectent principalement des cultures telles que la tomate, le concombre, les poivrons, entre autres.

Identification
Adultes : Les punaises phytophages ont des corps de forme variée (triangulaire, ovale ou allongée), généralement de petite à moyenne taille (5-15 mm de long). Leur couleur varie selon l'espèce, allant du vert, marron ou gris, et elles ont généralement de longues antennes et des pattes adaptées pour sauter.
Nymphe : Elles sont plus petites que les adultes et généralement de couleur plus claire, avec des motifs corporels moins définis.
Œufs : De forme ovale ou elliptique, ils sont déposés sur les feuilles ou les tiges, généralement regroupés en grappes.
Signes/dommages
Déformation des feuilles : Les punaises phytophages causent des taches jaunes ou pâles en raison de la succion de la sève.
Déformation des fruits et des graines : Sur des cultures comme les tomates et les concombres, elles peuvent provoquer des cicatrices sur les fruits ou des déformations visibles dues à l'alimentation.
Présence de taches de nécrose ou de zones fanées autour de la zone d'alimentation.
Exsudats collants (miellat ou mélasse) sur les feuilles et les tiges en raison des sécrétions des punaises, favorisant également la croissance de champignons tels que la fumagine.
Diminution du rendement des cultures en affectant la photosynthèse et la formation des fruits.
Contrôle
Contrôle biologique : Introduire des prédateurs naturels comme les coccinelles, qui se nourrissent des œufs et des nymphes, et des guêpes parasitoïdes qui attaquent les punaises à leurs stades immatures, ou utiliser des nématodes parasites comme Steinernema sp.
Méthodes culturelles : Enlever les plantes infectées ou les débris végétaux où les punaises peuvent habiter. Faire une rotation des cultures et utiliser des barrières physiques comme des filets pour empêcher l'entrée des punaises dans les cultures.
Solutions maison : Appliquer des extraits d'ail, du savon potassique ou de l'huile de neem pour repousser ou éliminer les punaises.
Contrôle chimique : En cas d'infestations graves, il est possible d'appliquer des insecticides comme les pyréthroïdes ou des formulations à base d'acétamipride, azadirachtine, ciperméthrine, chlorantraniliprole, deltaméthrine, lambda-cyhalothrine ou spinosad.
13. Charançons (Curculionidae)
Les charançons sont une famille d'insectes appartenant à l'ordre des coléoptères, connus pour leur rostre allongé distinctif. Ce sont des ravageurs courants dans une variété de cultures agricoles et d'aliments stockés, où l'on peut les trouver en train de se nourrir de grains, de semences, de racines et d'autres tissus végétaux. De nombreux charançons sont nuisibles à la fois à l'état adulte et à l'état larvaire, lorsqu'ils se nourrissent des plantes et déposent leurs œufs à l'intérieur des tissus végétaux, causant des dommages importants.

Identification
Adultes : Les charançons sont des insectes de petite à moyenne taille, mesurant généralement de 2 à 10 mm de long, avec un corps ovale et allongé. Ils possèdent un rostre distinctif qui leur permet de percer les plantes pour se nourrir et y déposer leurs œufs. Leur couleur varie entre le marron, le noir et le gris, selon l'espèce.
Larves : Elles sont petites, blanches et sans pattes, avec un corps incurvé. Elles se développent à l'intérieur des plantes ou des grains qu'elles infestent, où elles se nourrissent et causent des dommages.
Œufs : Les charançons adultes déposent leurs œufs sur les parties de la plante attaquées, comme les fruits, les graines ou les racines.
Signes/dommages
Perforations dans les graines, les fruits ou les racines causées par l'alimentation des larves ou le picotement des adultes.
Grains vides ou endommagés (dans le cas des charançons des céréales), ce qui peut réduire la qualité et la quantité des cultures stockées.
Déformation des plantes causée par les larves qui se nourrissent des tissus végétaux internes.
Feuilles jaunissantes ou fanées, surtout lorsque les charançons attaquent les racines ou la tige.
Preuves de poussière ou de débris de friction dans les zones où les larves se nourrissent et creusent.
Contrôle
Contrôle biologique : Utiliser des ennemis naturels tels que des guêpes parasitoïdes et des prédateurs comme les coccinelles ou certaines espèces de nématodes entomopathogènes, qui attaquent les larves des charançons.
Méthodes culturelles : Éliminer les plantes infestées, détruire les restes végétaux après la récolte et pratiquer la rotation des cultures pour empêcher les charançons de trouver un endroit où se reproduire.
Solutions maison : Appliquer de l'huile de neem, de l'extrait d'ail ou du savon potassique pour repousser ou éliminer les charançons des plantes.
Contrôle chimique : En cas d'infestations graves, utiliser des insecticides spécifiques pour les charançons, tels que les pyréthrinoïdes, appliqués de manière localisée pour protéger les plantes et minimiser l'impact sur les insectes bénéfiques, ou des formulations à base de cyperméthrine, deltaméthrine, lambda-cyhalothrine, tefluthrine ou chlorantraniliprol.
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Rechercher des traitements recommandés et des solutions efficaces, personnalisées en fonction du ravageur (traitements chimiques, écologiques et de biocontrôle).
Obtenir des recommandations pour contrôler et prévenir les maladies.
Accéder à des vendeurs locaux de produits, outils et services professionnels liés aux soins de vos plantes, facilitant l'achat de ce dont vous avez besoin près de chez vous.
idMicrobe est entièrement gratuite et disponible à la fois en version web (ACCESIBLE ICI) et pour les appareils Android sur Google Play Store. Ne manquez pas l'occasion de transformer la gestion de vos cultures et plantes avec cet outil complet et accessible depuis votre mobile ou votre ordinateur !
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